Comme tous les mercredis, le rendez-vous est fixé au pont vieux à Carcassonne pour un départ à 13 h 30. C'est la première fois de l'année que je m'y rends, et je ne vais pas être déçu, mes craintes ont bien été réalisées. Non pas celles d'un rythme trop effréné, quoique je n'aurais fait guère mieux, mais celles de la chaleur et de la difficulté. Quelle idée d'aller rouler en plein cagnard comme on dit! Mais bon la météo n'est pas inscrite au calendrier, alors parfois c'est le temps idéal, parfois il fait trop froid, trop de vent, ou trop chaud, et là c'était la dernière option avec des températures oscillant entre 32° et 37° à l'ombre.

Tant pis on y est, huit au départ: Alain E, Jean-Louis, Jean-Luc, Alex (déjà là, j'aurais dû me poser des questions!), puis Kévin, Camille, Serge et moi. Ma seule revendication était de trouver un peu d'ombre sur le chemin. "On va faire le col de Salettes, tu auras de l'ombre dans la forêt". Ouaip, mais fallait y arriver à la forêt! D'abord aller à Conques, puis la Combe de saut, puis Villeneuve Minervois, puis Caunes Minervois, Citou et enfin la forêt aux abords de Lespinassière! Arrivés à Caunes, Serge avait déjà mis la flèche et les bidons étaient consommés. Eau potable ou pas, la fontaine fut salutaire. Merci Charles X.

Puis à partir de là 20 kilomètres d'ascension (dont une douzaine dans la forêt, oui mais 12 sur 113 kilomètres, l'ombre était chère!). Le pourcentage n'est pas élevé, mais c'est vraiment long et il faut le prendre cool ce col. Sur le plateau avant de basculer, c'est la première crevaison de la sortie: Kévin. On  réparare et on descend vers Ferrals les Montagnes. Le marin, même un peu lourd, est apprécié car il apporte un peu d'air sans quoi on aurait suffoqué. Les gourdes sont à remplir à nouveau et on s'arrêtera à Ferrals. Puis direction Saint Julien des Meulières et retour.

Le temps se couvre, l'orage menace et essaie de nous impressionner par deux ou trois gouttes. Aussitôt tombées aussitôt séchées. Les pompiers veillent au abords de La Livinière. 

Le gros des efforts est fait maintenant. Il faut gérer la distance, les jambes commencent à être dures. Jean-Luc nous offre une pause supplémentaire. Son pneu arrière a éclaté, une hernie menaçait depuis le départ. Il faut panser le pneu... comme on peut. Nous, on pense à Macgyver...https://www.youtube.com/watch?v=lc8RFPZUkiQ... et le papier alu d'une barre chocolatée fera l'affaire, entre pneu déchiré et chambre. Les 25 kilomètres restant  pourront être faits sans lancer de SOS! Yess, l'orage s'est dissipé sous un ciel métallique, heureusement, mais il est 18 h et plus. Le soleil est moins vif, et le vent nous pousse. Au lieu d'être à la maison vers 18 h ce sera plutôt 19 h 15. Qu'importe, la sortie, était belle malgré la chaleur. Merci les gars.