Après sa performance durant une étape du tour de France 2011 (et pas la moindre...Saint Gaudens / Beille), Nicolas fait parler de lui à nouveau en 2012. 

Voici son nouveau projet et ce qu'il en dit lui même:

 Un circuit automobile est une métaphore possible d’un parcours de vie marqué par un enfermement. On se retrouve à tourner en rond, sans cesse emmené à reproduire le même chemin sans pouvoir outrepasser ce dernier. Or, même si l’on subit une certaine forme d’enfermement dans notre existence et si l’on suit une trajectoire qui se dessine malgré nous, on peut décider de vivre intensément et avec force cet itinéraire.

A bord d’une voiture qui ne possède ni assistance directionnelle ni assistance électrique, entièrement repeinte en noir mat, je choisis de sillonner la piste du circuit automobile d’Albi à toute vitesse...

L’élaboration de cette vidéo ne prend non pas seulement racine que dans mon histoire personnelle : La maladie, mais aussi dans l’observation du monde carcéral. Le détenu dans sa cellule ou dans la cour de promenade évolue dans un espace réduit, il en connaît les moindres recoins et doit y faire contenir toute sa vitalité. Une personne malade doit aussi contenir toute sa vigueur « mentale » dans un corps dénué de vivacité. Le film « la fureur de vivre » porte dans son titre un élan vital qui correspond tout à fait à l’idée que je souhaite véhiculer dans cette performance. Le même film a aussi un autre titre : « a rebel without a cause », une nomination qui reste une fois encore cohérente avec ce travail. C’est un acte gratuit de dépense d’énergie vitale, une façon de se prouver que l’on est toujours vivant malgré le cloisonnement. C’est pourquoi je suis habillé avec un jean bleu, un tee shirt blanc et une veste rouge lorsque je conduirai, c’est de cette façon qu’était habillé l’acteur principal de ce film : James Dean.

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Le souvenir et son expérience sont mes médiums, que ce soit dans l’évocation d’un passé vécu, dans la création de mémoires ou l’empreinte/emprunt d’un présent.

La présence de la mort dans mes propositions n’est là que pour accentuer mon désir de parler de la vie, d’une échappée, d’un pari sur le futur. Par ailleurs, la valeur de « temps » est présente dans chacune de mes recherches, sans que je veuille le maîtriser ou le saisir, je cherche à interagir avec lui.

Mes réalisations se traduisent souvent par la mise en place de dispositifs que d’autres personnes ou institutions doivent activer. Être contraint et contraindre est la base de ces échanges.

Ma vie et mon travail se nourrissent réciproquement. Basculant de la sphère privée à l’espace social, parfois à l’appui de faits autobiographiques, mes travaux évoquent les mêmes questions que posent les natures mortes et vanités. Quelle importance à la vie terrestre ? Que reste-t-il de notre passage ?

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