Monsieur le Maire, Mesdames et messieurs les conseillers municipaux, avec tout le respect que l'on vous doit, votre décision est inepte, et votre argumentation paraissant dans ce petit reportage me semble bien faible et sans fondement. Vous allez mettre en péril des emplois, déjà bien trop peu nombreux, non seulement dans votre commune mais aussi dans les communes proches comme Alairac et Arzens, communes qui ont fait ce qu'elles pouvaient pour aider les services à la population par le soutien à ces petits commerces que maintenant vous allez détruire. Car ne nous leurrons pas. Comment croire que les clients d'un carrefour vont compléter leurs achats chez nos petits commerçants. La moyenne surface aura tout ce qu'il faut et le budget du consommateur sera fatalement dirigé vers les produits attractifs. Comment penser que le client passera un temps supplémentaire à quelque chose qui parait à beaucoup comme une corvée pour la "sauvegarde" d'un petit commerce? Que penser de cette ouverture alors que des grandes surfaces offrent déjà tout le nécessaire à 5 minutes du projet? Pourquoi n'y a-t-il pas eu discussion et rencontre avec la population? La démocratie, pour des décisions comme celle-là ne mérite-t-elle pas un débat, un échange argumenté minimum? Croyez-vous un seul instant qu'un grand groupe comme Carrefour se soucie des intérêts de communes comme les nôtres? Non seulement le cadre de vie, encore un peu préservé, va être impacté, mais aussi la contre partie pour les habitants sera illusoire et inexistante. Ou bien il y a des éléments qui dépassent ma petite compréhension et qui font de ce projet un intérêt général, alors où sont les arguments? Messieurs les décideurs vous faites une grave erreur, dont la première est de ne pas avoir interrogé la population qui se voit imposer ce genre de chose. Je pensais que le souci d'un maire était de défendre sa commune et son cade de vie et non pas de se vendre au mieux offrant. Je pense que vous aurez une grande responsabilité dans les suites qui seront données à votre décision qui paraît, à mon sens, et encore une fois insensée.

Avec toute ma considération.

Michel Cuxac